A Lyon, l’atelier Kiblind se mobilise contre l’extrême droite

Mobilisation générale aux quatre coins de la France ! Le collectif Formes des luttes, constitué de graphistes produisant des images au service des luttes politiques et sociales, déjà impliqué lors de la réforme des retraites ou du confinement, apporte son écot pour contrer l’extrême droite lors des élections législatives. Des affiches militantes en accès gratuit, s’inscrivant dans la dynamique du Nouveau Front Populaire, sont disponibles en ligne, sur leur site. Un appel aux imprimeurs a aussi été lancé par le collectif pour matérialiser, sur le terrain et dans toutes les villes de France, l’engagement des autrices et auteurs de créations graphiques.

6 AFFICHES RETENUES

L’atelier d’impression Kiblind, expert de la risographie et basé à Lyon depuis 2017, a répondu à l’appel de Formes des luttes pour imprimer des affiches. « On suit leur projet avec intérêt depuis des années et il nous a semblé évident de contribuer à la diffusion des affiches, au vu du contexte actuel », explique Guillaume Bonneau, graphiste et imprimeur chez Kiblind. Une sélection de six affiches a été retenue par l’atelier, parmi les dizaines proposées sur le site de Formes des luttes. Magali Brueder, Aude Bertrand, Lucas le Bihan et Lisa Carpagnano, Retour Chariot, Guillaume Berneau, Bruno Charzat, et… Guillaume Bonneau sont les heureux élus. « Ma création est un peu plus conceptuelle, elle sort du cadre militant classique. J’ai détourné l’affiche d’un western en insérant des détails et plusieurs éléments, de textes notamment, qu’on ne perçoit pas au premier regard. Il faut se rapprocher pour comprendre le sens global. »

Kiblind s’est lancé dans l’impression des affiches avant le premier tour des élections législatives et l’engouement est bel et bien là. A date, près de 300 affiches ont trouvé preneur. Des imprimeurs parisiens spécialisés dans la risographie, comme Fidèle ou Quintal, ont réalisé des tirages plus ambitieux, mais l’essentiel n’est pas là pour Kiblind. « Des gens passent toute la journée à l’atelier pour récupérer des affiches, et les coller dans la rue ou chez eux. On contribue, à notre échelle, au mouvement démocratique et on se sent utiles », conclut Guillaume Bonneau.

Visuels (c) Magali Brueder, Lucas Le Bihan & Lisa Carpagnano, Retour Chariot, Guillaume Berneau, Bruno Charzat, Guillaume Berneau.

Photo (c) Lutte graphique.


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